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Arrivée à Capulyioc

Après quelques péripéties afin d’arriver au point de départ – Capulyioc (tentative de stop moyennement réussie, bus bondé, taxis nous demandant des prix exorbitants…) – nous passons une première nuit en tente dans la zone camping de l’hostel et on s’autorise un dernier bon repas : lomo saltado !!

La nuit a été plutôt fraîche, la tente était balayée par le vent et le réveil à 5h45 est un peu dur. Pliage de tente, petit-déjeuner rapide, on paye l’entrée au site (60 soles) et nous commençons à marcher vers 7h.

Premier jour – Direction Marampata

Première grosse étape : la descente du canyon, jusqu’à la rivière Apurimac, 1500m de dénivelé négatif ! Les jambes fatiguent, la chaleur monte vite, et l’air est rare. Cette randonnée nous fait vraiment penser à celle que nous avions fait en Colombie, au canyon de Chicamocha, sauf qu’il devait faire 10-15 degrés de plus à l’époque !! 

Nous arrivons en bas 3h30 plus tard, mais nous décidons de ne pas faire de pause et de commencer directement la grimpette (nous avons un peu peur de la chaleur …). 1300m de montée pour rejoindre notre objectif : Marampata, le campement le plus haut et donc le plus proche du site archéologique ! 

La montée n’est pas facile, le sol est glissant par endroits mais finalement la température est plus basse sur ce versant du canyon. Ce qui nous étonne puisque nous sommes côté sud, et celui-ci est plus à l’ombre que le versant nord : c’est donc l’inverse que dans l’hémisphère Nord !!

Le taxi local …

Régulièrement, des files de mules nous doublent. Elles sont très chargées, transpirantes et plutôt maigres ! Le taxi local sert autant à ravitailler les habitations et hostels, qu’à transporter les sacs et matériels des touristes partis avec une agence. Elles nous font de la peine et on se demande combien d’aller-retour les muletiers leurs imposent en une journée… 

Petite halte vers 12h à Santa Rosa Baja, une maison avec un mini terrain pour camper et des « sanitaires ». Voilà tout, c’est très rustique et il est difficile d’imaginer qu’une famille puisse vivre ici, si isolée. On en profite pour pique-niquer mais nous sommes envahis par des moscas (ces minuscules mouches qui mordent, souvenir de Colombie dans les champs de café…). Le repas est donc vite terminé !

Une dernière grosse étape nous attend, encore presque 1000m à grimper ! Et la pente se raidit… Nous arrivons 3h plus tard, et sans trop d’hésitation, nous installons notre tente dans un des premiers campings : Le Refugio de Marampata, qui offre une vue incroyable sur le canyon. Il est même possible prendre une douche chaude pour 10 soles, luxe que je m’accorde avec plaisir tandis que Théo joue le dur et se lave à l’eau froide !

La journée se termine sur un magnifique coucher de soleil que l’on savourera accompagné d’une petite bière 😉 .

Mais nous sommes à 3000 m d’altitude et une fois que le soleil se couche, le froid nous surprend… A 18h nous sommes déjà dans la tente à manger une bonne assiette de pâtes et la fatigue tombe vite, surtout que demain le réveil est prévu tôt !

Deuxième jour – Visite du site Inca

Il est 5h du matin lorsque l’on sort de la tente car même si nous ne prévoyons pas de marcher beaucoup, nous souhaitons profiter du lever de soleil sur les ruines de Choquequirao ! Il faut environ 1h30 pour rejoindre les premières terrasses, où nous décidons de prendre le petit déjeuner en attendant les 1ers rayons du soleil. On se fait un thé, on sort le muesli et le yaourt et on profite de la vue qui se dégage doucement des nuages.

Nous partons ensuite à la découverte de cette superbe cité inca. Reconnue pour être un des derniers bastions de lutte contre les Espagnols, cette cité appelée le “Berceau d’Or” aurait été une zone de contrôle entre la région amazonienne et andine. Comme le Machu Picchu, les colons n’y auraient pas mis un pied ! En effet, elle a été découverte en 1986 et encore aujourd’hui seulement 30% des ruines sont visibles et rénovées! 

Durant les 3-4h de visite, nous ne croiserons absolument personne, le rêve ! On se balade parmi les ruines, en faisant marcher notre imagination car il n’y a aucune explication et pas de connexion internet bien sûr ! Cela reste tout de même très impressionnant et nous essayons de nous remémorer ce que nous avait expliqué Julio, notre guide au Machu Picchu.

Vers 12h nous sommes de retour au campement, et nous passons une après-midi tranquille, à lire, se reposer et profiter de cette incroyable vue ! (il aurait été possible de continuer la rando ce jour-là, mais n’étant pas pressés, on s’est dit que ça serait mieux de marcher à la fraîche le lendemain !)

Troisième jour – De Marampata à Chiquisca

Nous partons vers 7h ce matin, la descente, bien que fatigante pour les cuisses, est assez rapide. En 2h45 nous sommes au-niveau de la rivière et nous effectuons une bonne pause. On aurait adoré mettre les pieds dans l’eau (voire même se baigner) mais l’appellation “playa” est bien trompeuse et nous avons même du mal à toucher l’eau du bout des doigts !

Nous revoilà partis, il est 10h30 et le soleil tape déjà très fort. La montée est difficile, les roches réfléchissent le soleil et le vent est absent ! Heureusement nous avons décidé de séparer cette ascension de 1500m en deux. Aujourd’hui, nous faisons une étape à Chiquisca, 400m plus haut. Et c’est bien suffisant au vu de la chaleur !

Aujourd’hui encore, nous passons l’après-midi dans ce petit oasis de verdure, bien que toujours embêtés par les moscas… Nous avons rencontré un irlandais et un russe très sympas avec qui nous partageons le camping et l’après-midi 😉.

Chaque soir, nous sommes éblouis par la beauté du ciel. Pas de lumière de ville, la lune est à peine visible, et ce soir nous sommes plus bas, nous pouvons donc profiter de rester dehors sans avoir froid. Le ciel rivalise avec celui observé pendant nos quarts de nuit sur le bateau, mais les étoiles ne sont plus les mêmes. La seule que nous savons reconnaître est la croix du Sud, mais dans cette partie du globe, plus de Grande Ours, Cassiopée et Orion n’apparait que tard dans la nuit (et au Nord !!).

Quatrième jour – De Chiquisca à Capulyioc

Le lendemain, le départ est prévu à 4h du matin. Nous voulons absolument éviter la chaleur pour terminer ces 1100m de dénivelé. Alors, après un petit-déjeuner express, nous plions la tente et commençons l’ascension à la lampe frontale. Des souvenirs d’Indonésie nous reviennent en mémoire, lorsque nous avions gravi le volcan Batur à 3h du matin ! C’est calme, paisible. Chacun est un peu dans ses pensées. Puis les premières lueurs du jour apparaissent, d’un rouge sombre se transformant vite en rose pastel. La montagne se dessine devant nous, grosse masse sombre qui nous surplombe. 

Les premiers rayons du soleil surgissent vite et nous aveuglent. La température monte rapidement, heureusement il ne nous reste plus qu’une heure de montée.

Nous arrivons au mirador de Capulyioc fatigués mais contents, cette matinée clôture à merveille ce trek. Nous attendons nos 2 amis afin de repartir ensemble. Et coup de chance, un minibus vient de déposer un groupe de touristes et nous propose de nous ramener directement à Cusco !

Pour lire la suite de nos aventures au Pérou,c’est par ici ! 😉

 

Manon