Notre bilan de la Colombie 🇨🇴
Colombia…
FOOT – CONDOR – NARCOS – PABLO – COCAÏNE – VIOLENCES – ANDES – SHAKIRA – MUSIQUE – JUNGLE – CHIRURGIE – MAÏS – CAFÉ
Si on vous dit « Colombie », à quoi vous pensez ? L’un de ces mots vous viendra sûrement à l’esprit. L’image que la Colombie transporte à l’étranger est souvent puissante, parfois en bien, souvent en mal, car encore liée aux sombres années des cartels de drogue. Si la violence fut monnaie courante entre 1980 et 2010, le pays a fait des pas de géants vers la paix. Les politiques, poussés par un peuple lassé de ces violences, ont ramené les groupes armés vers l’échange et les négociations, menant aux traités de paix de 2016. Depuis 6 ans, le pays s’est rouvert à l’étranger et le tourisme revient peu à peu.
Car la Colombie, ce n’est SURTOUT pas que ça ! Bercé par les histoires de mon père qui passa du temps en Colombie il y a 35 ans, et par les récits de voyageurs en Amérique latine, ce pays nous avait déjà touché avant même que l’on y mette les pieds. Et quelle surprise, de découvrir ces montagnes et ces forêts, sous le regard bienveillant de ces hommes et de ces femmes métissé.e.s. Dans un parc ou devant chez eux, les vieux assis sur un banc un chapeau sur la tête, une canne dans une main et un poncho sur les épaules regardent la vie du village. Et nous, spectateurs intéressés, nous nous baladons devant ce spectacle tous les jours différent. Un bus multicolore qui passe soulevant un nuage de poussière, un rappeur qui slame, deux chiens qui aboient, une Águila que l’on ouvre, des boules de billards qui s’entrechoquent, une enceinte crachant de la salsa à plein volume, un camion qui klaxonne. La Colombie, notre Colombie telle qu’on l’a vécue, passe aussi par ces mots :
SALSA – CHAPEAU – GENTILLESSE – AREPAS – FRUITS – CAFÉ – PLUIE – POLLUTION – POULET – BILLARD – DIVERSITÉ – CHIVAS – MERENGUE – JUNGLE – INDIGENES – COMBAT – ANTICORRUPTION – GARDES ARMÉS – VÉLO – RIO – EL DORADO – PANELA – PATACON – JEEP – PALMIERS – TEJO – BIODIVERSITÉ – AJIACO – STREET ART
La Colombie c’est quoi pour moi ?
De la pluie, très forte. Musique et fête, partout, tout le temps. Des pas de salsa ou de merengue, dès qu’une mélodie se fait entendre. Ils ont le rythme dans la peau ! De l’art et des couleurs – en ville, des sculptures, des graffitis, de la musique, du théâtre (Bogota). Des traditions (indigènes, catholiques). Un peuple ouvert et bienveillant – toujours à vouloir rendre service et prendre le temps de nous aider, à échanger des sourires. Des moustiques… parce qu’il faut quand même des mauvais côtés pour un bilan, les moustiques et les sandflies (moscas) colombiennes sont particulièrement féroces… Une diversité de paysages fabuleuse, de la jungle tropicale aux paramos, aux montagnes volcaniques du Sud, en passant par les deux côtes pacifiques et caribéennes.
Théo
Du bruit, de la musique, des empanadas, des longues heures de bus, des sourires. Des sourires mais pas seulement, une gentillesse sans fin, sans rien demander en retour et tellement spontanée. Plusieurs fois nous avons été surpris de voir des colombiens nous venir en aide, simplement en voyant nos têtes de touristes un peu perdues. La Colombie c’est aussi une variété spectaculaire de paysages. C’est fascinant lors de ces longs trajets de bus, de voir les vallées verdoyantes laisser place aux canyons, et au désert aride. Ces 2 mois et demi sont finalement passés trop vite, mais on sait que l’on reviendra dans ce beau pays !
Manon
Notre itinéraire sur 2 mois et demi
- 1: Bogotá – 4 nuits
- 2: Guatavita – 10 nuits
- 3: Salento – 2 nuits
- 4: Medellín – 3 nuits
- 5: Guatapé – 1 jour
- 6: Cartagena – 2 nuits
- 7: Parc national Tayrona – 2 nuits
- 8: Palomino – 4 nuits
- 9: Minca – 3 nuits
- 10: Barranquilla – 3 nuits
- 11: Taganga – 5 nuits
- 12: San Gil – 2 semaines
- 13: Volontariat vers Pijao – 6 nuits
- 14: Cali – 6 nuits
- 15: Popayán – 3 nuits
- 16: Ipiales (frontière avec l’Equateur) – 1 nuit
Pour vous donner quelques chiffres
- 7ème destination de notre tour du monde
- 1,6 fois la taille de la France
- 102h de trajet avec 19 bus
- 41 empanadas mangées
- 2831km parcourus
- 4 turistas
- 2 soirées en club salsa
- 4520 piqûres de moustiques et moscas
- 2675 photos prises
- 73 graffs de street-art
Notre grand coup de ❤️
La Hacienda à San Gil, parce qu’on est senti comme à la maison.
Nous avons partagé beaucoup de choses avec Jane et Felipe, des supers repas, une soirée salsa, et beaucoup de discussions ! L’Hacienda est un lieu calme et paisible, entouré de champs de café et bananier, d’où il est possible de faire des randonnées et du sport extrême, la ville de San Gil était juste à côté.
Nos endroits préférés
Nous avons beaucoup aimé les villes de Carthagène des Indes (à gauche ci-dessus) et de Cali (à droite) , avec leurs petites places agréables, leurs jolies rues aux maisons colorées ou très blanches avec les balcons en fer forgé. Dans ces villes nous n’avons pas eu de sentiment d’insécurité, et j’étais très confiante en me baladant seule, ce qui n’a pas été le cas pour Medellín et Bogotá.
Le Canyon de Chicamocha nous a éblouit par sa grandeur. Nous sommes vraiment étonnés qu’il ne soit pas plus recommandé et connu, surtout que la région est très belle. Le village de Barichara est un des plus beaux de ce territoire, avec ses maisons blanches et ocres, ses rues dorées et le point de vue sur le canyon.
Salento et Minca, dans un autre style, l’un coloré et l’autre isolé en pleine nature nous ont aussi beaucoup plu.
Ce que nous avons moins aimé
A l’opposé, Palomino et le parc de Tayrona nous ont semblé trop touristique, un tourisme de masse ne pensant qu’à faire la fête et se dorer sur la plage. Le personnel du parc était particulièrement froid et désagréable, ce qui nous a poussé à partir plus vite que prévu… Sans parler du prix d’entrée de Tayrona, dissuasif !
Côté pratique
Le bus aura été le moyen de transport le plus utilisé. Les bus ‘long trajet’, souvent semblables aux cars en France, reviennent environ à 30.000 COP pour 3h de route. Ils sont plutôt confortables mais la clim est poussée à l’excès et nous oblige à nous équiper (le sac de couchage a été bien apprécié !). Pour les trajets de nuit, nous avons souvent réservé les bus sur internet (Redbus, Busbud) afin d’être sûr d’être ensemble, à une place confortable.
Les bus locaux sont moins chers et moins confortables, mais l’ambiance est garantie : musique, cris et discussions bruyantes, arrêt tous les 10m, chaleur (parfois étouffante collé contre son voisin), on ne s’ennuie pas !
Nous sommes impressionné.e.s par le nombre de fruits et légumes qui poussent sur ce territoire. Et malgré cela, les repas sont peu variés. Le plat traditionnel de midi (pas très cher en cantine 2-3€ et très très copieux !!) est composé de riz, haricots rouges ou lentilles, bananes frites et une viande, le tout accompagné d’une petite soupe. Même si cela peut être très bon, eux mangent cela tous les midis, nous avons donc vraiment appréciés de pouvoir cuisiner nous même des petits plats de chez nous, ou simplement une salade composée !
Chaque repas est accompagné de jus de fruit frais ou d’aguapanela (eau sucrée), et le soir certains dînent avec un chocolat chaud.
Dans la région de Bogotà, nous avons adoré la soupe ajiaco, mélange de 3 variétés de pommes de terres avec du poulet et un bout d’épi de maïs au milieu (que l’on aura du mal à savoir comment manger :p ).
Parmi les drôles de spécialités du pays, on aura refusé de goûter le fromage frais qui est souvent servi avec du chocolat chaud. Les colombiens trempent le fromage dans la tasse, un fromage sans goût à la texture proche de la mozzarella.
Anecdotes
Dans un bus local en partant de Palomino, Théo s’est retrouvé à côté d’un kogi, qui sentait bien l’alcool et mastiquait ses feuilles de coca. Il a fini par s’endormir sur l’épaule de Théo !
A Salento, en arrivant à notre Hostel, je descends les escaliers et j’entends quelqu’un qui m’appelle. Je me retrouve nez à nez avec Remy, un copain de mon école de kiné en Belgique !
On s’est fait prendre en stop avec Théo par 4 mecs dans une voiture type Clio (donc 6 en tout) mais notre record sera à 7 dans une voiture avec nos ami.e.s Charlotte et Simon !
En se baignant dans la mer à Palomino, Théo se fait mordre le téton par un poisson ! Et notre hôte nous raconte que ça lui est déjà arrivé aussi !
En tuant un des 3 scorpions retrouvés dans notre chambre en woofing, Théo se prend du sang de scorpion qui lui gicle au visage !
Nous sommes avec Charlotte et Simon à Cali, et nous faisons du stop pour redescendre du Cristo Rey. Un homme s’arrête pour nous faire monter et nous raconte sa vie. Ancien FARC, il est maintenant pasteur et accueille des jeunes de la rue, aux parents souvent junkies, et leurs offre un toit et un accès à l’éducation.