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Boucle nord et sud de Salta (avec les copains), Argentine

Itinéraire sur 5 jours
Infos pratiques

Notes : quelques photos sur cet article ont été prises par Quentin Colombier, aka Séquence 22

On revient d’un long voyage… Comme si ces 6 mois passés en Colombie, Équateur, Pérou et Bolivie nous avaient transportés hors du temps, immergés dans une autre culture. Nous quittons donc ces pays andin aux traditions bien marquées, pour l’Argentine. La parenthèse d’une semaine au Chili a été assez brutale, tant le choc des cultures après la Bolivie a été fort !

Salta, la linda

Nous voici donc à Salta, à 1400m d’altitude, au nord de l’Argentine, dans la province du même nom. Le climat en ce début d’octobre 2022 est idéal. Le conducteur de notre dernière voiture en stop nous a orienté vers un hostel dans le centre-ville, et comme nous n’avons encore rien décidé, on décide d’aller voir. L’hostel Namaste propose des chambres simples mais pas chères, avec une belle terrasse à l’arrière. Dans l’entrée, des sabres japonais, de l’encens, des statues de bouddha, du bling bling bouddhistes à tire-larigot. Un homme à l’embonpoint bien marqué nous adresse un sourire chaleureux et une forte poigne, et se présente comme le patron des lieux. Bien que nous n’ayons pas un sous en poche, il nous prête de l’argent sans aucun souci, pour que l’on puisse aller manger et faire deux trois courses. Nous sommes en effet dimanche, et Western Union est fermé aujourd’hui. 

L’économie argentine, kesako ?

Je fais tout de suite la parenthèse économique / politique afin de vous expliquer pourquoi nous sommes obligés de retirer de l’argent chez Western Union et non pas à la banque comme dans tous les autres pays. Le sujet est un peu complexe, j’ai essayé de l’expliquer avec mes mots, après quelques vérifications. 

Pour commencer, il faut savoir que le pesos argentin, la monnaie officielle, est très instable depuis les années 80, lorsque l’Argentine était en dictature et que plusieurs gouvernements sont partis en dilapidant l’argent public, dévalorisant ainsi la monnaie. 

Lorsqu’on regarde l’historique de la paire Pesos argentin / Dollar américain, on voit que celle-ci fait des cycles et qu’en quelques semaines parfois elle peut perdre ou gagner beaucoup de valeur.

Ces nombreuses variations ont créé une dollarisation de l’économie. Les appartements, l’immobilier en général, le luxe, mais globalement tout ce qui coûte cher s’achète et se vend en US$. Hors, le nombre de billets vert sur le territoire argentin est très limité. Les gens stockent chez eux des $ et n’ont globalement pas grand chose dans les comptes bancaires officiels. La demande augmente mais l’offre diminue. Cela crée un marché parallèle, qu’on appelle le « blue dollar ». On se retrouve avec deux taux pour le pesos argentins : le taux officiel utilisé par les banques, les marchés financiers et les échanges internationaux, et un taux « blue ». A titre d’exemple, lorsque nous sommes arrivés, le taux officiel était 1€ = 160 pesos et le taux blue 1€ = 280 pesos. En quittant l’Argentine après 3 mois, le taux blue était à 370 pesos !

Pour les touristes, aucun intérêt à retirer de l’argent dans les banques. Il vaut mieux : soit arriver sur place avec du cash $ ou €, et échanger dans la rue (il y a des gens qui crient « cambio cambio » toute la journée), soit passer par Western Union. Les étapes sont : 

  1. Créer un compte WU
  2. Faire un virement en € (avec carte bleue) de son compte français vers WU
  3. Se rendre dans un bureau WU avec une pièce d’identité 
  4. Retirer l’argent en pesos avec le numéro de transfert 

Les copains d’abord

Parenthèse terminée, place aux copains ! Quentin et Clémence, des amis français rencontrés à Bruxelles pendant les études de Manon, nous rejoignent pour 3 semaines ! Dans notre petit appart’ qu’on loue pour 2 nuits, on déballe les cadeaux ramenés de France et de Belgique ! Du St Marcelin, Montbrerac, du comté, du Val-Dieu, du saucisson, du jambon cru, rillettes de bœuf et de volaille, du chocolat belge… 🤤 Le bonheur 😄

On se balade un peu dans Salta, puis on visite le Musée d’Archéologie de Haute Montagne (MAAM). Des momies incas ont été retrouvées à plus de 6000m, sur les pentes du volcan Llullaillaco, en 1999. Le froid à cette altitude a parfaitement conservé leurs corps pendant presque 600 ans, permettant ainsi aux anthropologues et historiens de mieux comprendre la culture inca. Selon les archéologues, il s’agit d’enfants enterrés vivants lors d’une cérémonie sacrificielle prénommée Capacocha, bourrés d’alcool et de chiquette de coca afin de les endormir à moitié. 

On goûte à midi aux empanadas de Doña Salta, qui sont incroyables. La ville tient sa réputation au niveau national – on nous en parlera dans tout le pays ! Elles sont petites, juteuses, frites ou au four, avec des épices savoureuses et des goûts très variés : les classiques sont au poulet, au bœuf ou au jambon / fromage, mais on en trouve aussi au roquefort, 4 fromages, à l’agneau, chèvre miel, fromage / oignon, viande piquante, ragoût de porc, aux noix… etc etc

Le soir, nous montons à pied au Cerro San Bernardo, où nous admirons le coucher de soleil sur la ville. On prend une bière après cette journée bien chargée !

En voiture Simone !

Nous louons une voiture pour quelques jours, afin d’effectuer la boucle nord et sud autour de Salta. Parcours touristique assez connu, que de nombreux tours proposent, mais que l’on trouve plus agréable à faire par nous-même. A peine quittés la capitale de la province, que nous sommes arrêtés à un contrôle. « Rangez-vous sur le côté svp ». Le policier est seul, il n’y a personne derrière nous ni devant nous. Je me range, baisse ma vitre et voici (à peu près, en espagnol) l’échange qui suit :

– Bonjour monsieur
– Bonjour
– Vous venez d’où ?
– De Salta
– Je veux dire, de quel pays ?
– De France
– Vous êtes tous français dans la voiture ?
– Oui oui…
– Vous savez que vous roulez avec les petites lumières au lieu des grandes ?

Panique à bord – j’étais sûr d’avoir les bons feux, apparemment non… Ici les feux de croisement sont obligatoires (et je le savais), hors j’avais les feux de positions !

– Euh, je ne sais pas, nous venons d’arriver en Argentine, et la dame de l’agence de loc m’a indiqué que c’était les feux qu’il fallait mettre pour rouler en Argentine !
– Pas du tout. Permis et contrat d’assurance svp.

Je lui fournis ce qu’il demande et attend un peu, avant qu’il nous sorte la phrase la plus bizarre du voyage !

– Vous allez donc devoir payer une amende…… d’un montant équivalent à 100 L de Nafta (d’essence), dit-il tout à fait sérieusement.

Je calcule vite fait, à 150 pesos le litre, ça fait 15000 pesos, soit à peu près 50€ au taux blue, presque 100€ si on paye par carte !

– Ce n’est pas possible pour nous, on voyage sur le long terme avec un petit budget par jour, et ça correspond à presque 4 jours de dépense ! (J’en rajoute un peu). Et comme je vous le disais, j’ai fait confiance à l’agence de loc qui m’avait parue tout à fait sérieuse… Et payer par carte nous est impossible dans ce pays, est-ce qu’on aurait une possibilité de faire autrement ?
– Combien pouvez-vous payer ? Me dit-il soudainement.
– 1000 pesos, mais en cash seulement (je tente le coup du bakchich)
– Bon… Je vais vous trouver une autre amende moins chère qui pourrait correspondre à ce montant.

L’échange prend ainsi une dimension complètement surréaliste, le gars ne mordant pas du tout au pot-de-vin mais en essayant quand même d’être sympa et de nous réduire l’amende ! Ça n’a aucun sens… 😅 et finalement, après quelques minutes à galérer sur son appareil, il nous libère en nous disant juste qu’on est dans le système et qu’on ne doit pas faire d’infractions dans les 24h, sinon … attention ! Bref tout est bien qui finit bien, mais on a pas compris tout ce qu’il s’est passé, et si nous n’étions pas 4 pour confirmer tout ça, je crois que personne ne nous aurait cru 😂

Jour 1 : Salta – Salinas Grandes – Tilcara

On poursuit notre route (avec les bons feux!), et nous entrons dans une superbe vallée, au cœur de la province de Jujuy, qui borde la frontière bolivienne et chilienne. On retrouve des habits traditionnels ressemblant aux cholitas boliviennes, des visages typés, de la viande de lama… Nous visitons les Salinas Grandes (que l’on trouve petites après le Salar d’Uyuni !), mais cette fois-ci avec notre propre voiture ! A 4000m d’altitude, on suit notre guide Juan Carlos sur sa moto, avec sa boule de  feuilles de coca dans la bouche. C’est chouette de voir Clémence et Quentin s’émerveiller de tout ce qu’ils voient, car comme c’était notre quotidien pendant 4 mois, on y prête moins attention…

Et Quentin a ramené avec lui un beau joujou… Un drone DJI Mavic Mini 2, qui nous fait de très belles photos et vidéos ! On le fait voler au-dessus des vigognes qui courent dans cette steppe infinie, au-dessus de ces étendues sauvages colorées par les nombreux minerais : cuivre, lithium, plomb, sel, bórax, soufre, magnésium. On redescend à Tilcara, notre étape pour la nuit. Manon, Quentin et Clémence mangent un burger de lama pas terrible, et moi un matambre à la pizza, très bon ! Il s’agit d’une coupe de viande de bœuf particulière, sur laquelle est déposée de la mozzarella et quelques herbes, puis mise au four. Recette typique argentine ! 😉

Jour 2 : Tilcara – Humahuaca – Salta

Le réveil sonne tôt ce matin-là, car de la route nous attend. La lumière rasante éclaire les cactus géants qui bordent la route, et déjà, des gauchos emmènent leurs bêtes dociles dans les champs qui bordent la rivière. Ces cow-boys argentins, légendaires cavaliers, historiquement nomades et aujourd’hui sédentaires, sont une icône traditionnelle dans un pays moderne. Propriétaires de grandes terres, souvent issus de l’immigration espagnole ou italienne des années 1850-1900, ils ont bâti depuis quelques générations des « estancias », l’équivalent des ranchs américains, où grandissent leurs troupeaux de vaches, buffles, moutons ou chèvres. La viande argentine tient sa réputation mondiale grâce aux belles prairies de la pampa à l’est du pays. D’immenses étendues vertes, humides et plates, où les animaux paissent l’année entière à l’extérieur, en semi-liberté.

Nous arrivons à Humahuaca, à quelques kilomètres de la frontière bolivienne. Alors que nous allions faire le plein d’essence, la voiture ne démarre plus. On la pousse sur le parking de la station, et on s’apprêtait à appeler l’agence de loc lorsqu’un argentin nous propose son aide ! Orlando nous diagnostique un problème de batterie, et reste avec nous presque une heure.

Ingénieur électronicien à la retraite, mais passionné de mécanique, il nous nettoie la batterie, vérifie les câbles et nous la recharge avec sa voiture (on a tenté simplement les pinces sur la sienne pour allumer, sans succès). Après quelques dizaines de minutes, on tente, et miracle elle s’allume !! Il nous sort ensuite une carte géante de l’Argentine de son coffre et commence à nous conter les routes de légendes qu’il a parcouru en moto tout au long de sa vie. Au moment de se quitter, nous lui offrons en remerciement un saucisson au noix que nous avaient ramené les copains !

On croise les doigts pour que la voiture ne nous fasse pas encore des siennes et on s’engage sur une route non goudronnée pour la montagne aux 14 couleurs, que l’on retrouve en photo dans toutes les brochures touristiques. Elle est belle, mais c’est surtout en s’éloignant de la horde de zombies accrochés à leurs téléphones qui se mitraillent en selfie que nous apprécions le lieu à sa juste mesure. On déguste (encore !) quelques empanadas, on fait voler le drone à l’écart des gens et on reste là à regarder ces reliefs colorés magnifiques, à plus de 4000m.

Pour finir cette journée minérale, on course le soleil afin de profiter de la belle lumière pour une dernière balade, dans la Quebrada de las señoritas. Superbe marche dans un canyon ocre et rouge, où les parois vertigineuses nous font perdre nos repères. Seuls les condors survolant cet endroit pourraient nous sortir de ce labyrinthe géant ! A l’extérieur de ce dédale, on s’approche aisément des cactus Cardónes (Echinopsis atacamensis), qui peuvent atteindre 10 mètres et vivre jusqu’à 300 ans. Les tons roses et or du crépuscule qui colorent le sable fin me plongent dans la dernière planche d’une BD de Lucky Luke… « I’m a poor lonesome cowboy… » 🏜️

Nous rentrons à Salta de nuit après cette longue journée. Nous partageons avec Quentin les 4h de voiture qui semblent s’étirer indéfiniment. Lors d’un arrêt à la station service, on observe quelques scènes typiques, bien que très clichées : 3 ados sur une moto pétaradante passent devant nous avec leurs bières à la main, puis un couple démarre dans l’autre sens, avec deux enfants casés entre les parents ! Derrière nous, une camionnette nous dépasse, munie de 2 énormes hauts-parleurs crachant un discours évangéliste tonitruant, avec comme décoration une croix faite en néons blafards sur les côtés. Et enfin, un gamin de 5-8 ans passe au loin sur son cheval, et s’engage sur la route qui s’enfonce dans la ville… On reste un peu éberlués avec Quentin, puis on se regarde avant d’éclater de rire en nous disant « bon ça y est, je crois que le voilà, le vrai baptême sud-américain ! »

Jour 3 : Salta – Payogasta – San Carlos

Cap au sud-ouest à présent ! Une nouvelle journée de visite nous attend. La longue plaine de Salta s’efface devant les montagnes entre lesquelles nous nous engageons. Les reliefs escarpés laissent présager un changement de climat radical. Et en effet, sans surprise les arbres se transforment en arbustes, et petit à petit ce vert émeraude laisse place à des roches grises, de l’herbe jaunie et une terre teintée de rouge. Le torrent nous accompagne un long moment avant de disparaître, tandis que la route file vers un col à quelques 3500m. 

Soudain, le paysage s’ouvre et un champ gigantesque de cactus géants apparaît sous nos yeux. A perte de vue, ces colosses centenaires ornent le plateau désertique de leurs bras biscornus, formant des silhouettes toujours plus étranges. 

Plus loin dans la vallée, nous nous rendons à Payogasta, visiter une bodega (= cave à vin) particulière. En effet, il y a 4 ans, mes parents visitèrent la région, et mon père interviewa le vigneron de cette même bodega. Cet argentin, issu d’une communauté indigène, lui conta sa vision de la production du vin, en accord avec ses croyances et dans le respect de la Pachamama. Mon père réalisa une vidéo que je vis plusieurs fois et que je téléchargeais avant de me rendre sur place ! Mais malheureusement, les patrons de l’hôtel voisin nous indiquent que le gars n’est pas là ce jour-là… Dommage ! 

Alors on décide d’aller voir juste à côté, où un autre vigneron et sa femme s’apprêtent à partir. On leur raconte cette histoire, qui les touche beaucoup, et ils décident de nous faire visiter leur cave bien qu’elle ne soit pas du tout conçue pour recevoir des gens 😅

Mais cela crée justement tout le charme de cet instant volé ; Alejandro et Fernanda nous parlent de leurs terres, du processus de vinification, de leurs expériences et du respect qu’ils donnent à leurs vignes (bio). Manon traduit tout en direct à Quentin et Clémence (chapeau !)  pendant que je pose les questions, c’est un moment assez intense !

Nous quittons le domaine pour rejoindre Cachi, un magnifique petit village isolé au pied des Andes. Ses ruelles pavées, ses maisons blanches, sa place centrale et son large éventail de bars et restaurants en font une halte touristique incontournable. Puis on reprend la route, car on a « malheureusement » réservé un logement proche de Cafayate, à presque 2h de route ! Et la nuit tombe déjà… 130 km à faire de nuit sur une route en « tôle ondulée » comme on dit ! Les grincements et les vibrations de la voiture semblent se décupler dans l’obscurité. 

Place du village de Cachi

La faim nous surprend au milieu du trajet. On s’arrête dans un village au milieu de nulle part, qui semble un peu abandonné au premier abord. Mais en nous approchant, plusieurs mélodies étouffées nous parviennent. Nous sommes samedi soir et les groupes d’amis se retrouvent pour faire la fête sur un air de cumbia. Nous trouvons un bouï-bouï qui fait également des pizzas.

On demande à la serveuse si on peut ramener la bouteille de vin qu’on a acheté dans une cave un peu plus tôt ! Gênée, elle opine malgré tout et je me retrouve à l’ouvrir dans la voiture, l’amener dans les plis de ma veste pour me cacher du patron, et nous servir vite 4 verres de vin bien remplis avant de la recacher 😂  Bien que la pizza était immangeable, on rigole bien, d’autant plus quand débarque la « miss du village » qui semble un peu blasée par son titre ! 

Jour 4 : San Carlos – Cafayate

Dimanche 9 octobre. Après une bonne grasse matinée, nos jambes nous entraînent vers le centre de San Carlos, petit village voisin de Cafayate. Sur la place principale, une famille vend des empanadas. La farce et les pâtes ont été préparées à l’avance, alors il n’y a plus qu’à les fourrer et les faire frire. Elles sont absolument di-vines !!!! Sûrement les meilleures de tout le voyage (et j’écris cet article 5 mois après !). On file à Cafayate, la capitale des vignobles du nord du pays !

La vallée regorge de bodega. Alors on se rend vers l’une d’entre elle, la bodega Piatelli, l’une des plus connues, non pas pour déguster car nous n’avons pas pris rdv, mais pour voir l’entrée du domaine et acheter quelques bouteilles. Gros changement après la petite bodega de la veille, humble et humaine ! Cette fois l’échelle est industrielle et internationale, et l’architecture est en conséquence ! Un peu too much…

© Quentin Colombier – Vignes vue de drone

En fin de journée, on apprend grâce à la proprio de notre logement que c’est la soirée de clôture de la « semaine du torrontés » au Musée du vin. Le torrontés est un cépage blanc argentin, issu d’un croisement entre le muscat d’Alexandrie et le listan priesto, que l’on peut encore trouver sur les îles Canaries. Pour 1000 pesos (3€) on rentre dans la cour intérieure du musée, où une trentaine de domaines proposent à la dégustation du torrontés, du merlot, du malbec et du cabernet-sauvignon (principaux cépages rouges argentins). On donne rendez-vous à une autre Manon (@lairmanon sur Instagram) avec qui on échange sur des bons plans voyage et trek depuis quelques mois.

Jour 5 : Retour sur Salta

Nous prenons la route du retour pour Salta, d’abord vers l’est puis vers le nord. Elle serpente au milieu d’un canyon immense, résultat du long labeur de l’érosion du rio de Las Conchas, ainsi que de différents mouvements tectoniques survenus dans les deux derniers millions d’années. 

La couleur ocre et rouge contrastée par le vert des arbres au bord de la rivière créé un paysage géologique magnifique. Par endroits, d’anciennes cascades aujourd’hui asséchées forment des couloirs ravineux passionnants, des labyrinthes géants où la lumière est détournée, réfléchie, transformée. On s’arrête à midi pour quelques empanadas, sur le bord de la route. Je résiste à la tentation de boire une bière pendant que les autres trinquent joyeusement. Et bien m’en prend ! Dix minutes plus tard, on me fait souffler au ballon lors d’un nouveau contrôle de police ! « 0.0 » sur l’écran. Je ne connais pas trop la législation encore ici, mais ça m’évite une nouvelle négociation…

Après un petit café au bord d’un lac immense (réservoir de la province de Salta), nous rendons la voiture de location à Salta, et avant de prendre un bus de nuit le lendemain direction La Rioja puis Mendoza, on se cuisine un bon repas dans un joli petit appart’. Clémence et Quentin nous préparent de superbes lasagnes, accompagnés d’un bon vin (Piatelli Vineyards – Reserve – Cabernet-sauvignon – 2020).

À bientôt pour la suite, avec toujours autant d’empanadas et de caves à vin 😉

Théo


3 commentaires

  • Anny Pauwels

    Quel voyage! De découvertes en découvertes, un jour peut-être, plus rien ne vous émerveillerait. Restez conscients de l incomparable aventure que vous vivez! On the road again!

  • martine

    ces paysages sont à couper les souffle, notamment le canyon avec ses teintes incroyables!
    Et cette histoire avec le policier, on croirait assister à un sckech!! Il y en a qui doivent s’en mettre plein les poches!!

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