Blog

Du désert pacifique à la Vallée Sacrée, voyage au Pérou à travers les époques

Passage de frontière

Les sourires sont grands en passant la porte de la douane, les passeports encore ouverts pour faire sécher l’encre fraîche du tampon péruvien. On change les quelques US$ qu’il nous reste pour des Soles péruviennes ! Ici le taux de change oscille entre 3,7 et 4 soles pour 1€.

Passage de frontières
La Frontera
Billets de 10 soles (2,5€)

On saute dans un taxi (officiel – on est toujours dans la zone craignos du no man’s land) et on part pour Tumbes d’où nous prendrons un bus pour Piura, 7h plus tard). Le premier péruvien que nous rencontrons est donc chauffeur de taxi, il a vécu 15 ans en Italie, écoute de la variété italienne dans sa voiture chinoise, et me répond des « a mama mia » dès que je le questionne sur des sujets qui l’intéressent ou qui lui manquent (football, bouffe italienne, vin). Bien sympathique rencontre !

Côte péruvienne nord – désert et pollution

Le panneau « Bienvenidos al Peru » s’éloigne derrière nous, et les rizières s’étendent de part et d’autres de la route. Bien que la région soit désertique, les fleuves provenant des montagnes andines arrosent la région et permettent la culture du riz, de coton et de cannes à sucre. En changeant de pays par la frontière terrestre, on ne s’attend presque à aucun changement, hormis une nouvelle monnaie. Hors en débarquant à Tumbes, c’est un nouveau continent que nous découvrons ! Des tuks-tuks par centaines, de la poussière partout, les visages encore plus mats de peau ! Comme un air asiatique et moyen-oriental !

Mais les tuks-tuks s’appellent bien « motocarro », on parle bien espagnol et point de chapeau conique en vue ! La ville est tout sauf agréable – tout le monde profite de cette frontière pour faire son petit business, légal ou non d’ailleurs. Les gens sont extrêmement désagréables, tout le monde a une tête de bandit (bien loin de notre chauffeur italiano-péruvien). Le masque covid et même le double masque nous sont demandés de partout (bus et magasins), ainsi que notre passeport (physique) et pas seulement une copie comme c’était le cas depuis 5 mois…

Rizières en bord de route
Into the desert

Plastique et bus

Après 2h d’attente, notre vieux bus « économique », datant d’une bonne quarantaine d’année nous emmène à (très) petite allure à Piura : 15 km/h max dans les côtes, 60 sur du plat et des pointes à 90 en descente ! On s’arrête une heure plus tard pour un premier contrôle de police. Des chiens montent dans les soutes renifler les sacs, et 3 douanières grimpent dans le bus en demandant : « Où sont les 4 étrangers ?? » – « C’est nous, on est là !! 😅 ». Elles vérifient nos tampons d’entrée, nous remercient et zouh, c’est reparti !

Autour de nous le paysage défile. Des puits de pétrole à perte de vue, du sable à gauche et l’océan à droite, mais surtout du plastique à gogo… Détritus des villes ou déchets jetés par la fenêtre des voitures, ils se retrouvent dans les arbustes ou les grillages, soufflés par le vent. Pas un m2 qui ne soit épargné. C’est pathétique, triste et désolant. Comment peut-on vivre ici, et ne pas bouger le petit doigt pour faire quelque chose ?

Pollution partout, tout le temps

Piura, ville-étape dans notre grande descente vers le sud

Piura n’est qu’une ville-étape pour nous, chambre d’hôtel low-cost dans une rue où les voitures abandonnées finissent ensevelies sous une tonne de sable. Seule note positive pour cette soirée, notre premier ceviche ! Plat national péruvien, le ceviche se retrouve de partout, et principalement dans les cevicheria. Ce soir, on se retrouve avec 2 plats pour 4 et une montagne de cabillaud cru, simplement cuit dans un jus de citron servi avec du manioc et des fèves. C’est excellent !

Ceviche de cabillaud

Si nous enchaînons les bus au pas de course, c’est pour rejoindre au plus vite la région de Cuzco. Une date butoir nous y oblige – le Machu Picchu est réservé pour dans 10 jours, et il y a beaucoup à faire dans cette région située à 2200 km au sud du pays. Alors, le lendemain, rebelote. Bus de 7h pour Trujillo, toujours sur la côte. Les paysages restent similaires, si ce n’est encore plus désertiques ! Comme en Équateur, on retrouve dans les bus des films d’actions ou des romances, et comme les paroles ne sont pas audibles, on s’amuse avec Manon à reproduire les dialogues et à reinventer l’histoire !

Trujillo, street-food et football

A Trujillo, un petit hôtel 3* pour 20€ la nuit, avec, grand luxe, une baignoire dans la chambre ! Premier bain depuis 9 mois, un vrai délice… Le lendemain, c’est un jour férié. Non pas pour une fête religieuse comme souvent, mais cette fois-ci pour un match de football ! En effet, le gouvernement péruvien a décrété que son peuple devait être libre pour supporter l’équipe nationale, qui joue contre l’Australie pour les repêchages de la coupe du monde. S’ils gagnent, ils sont qualifiés ; s’ils perdent, ils sont éliminés. Et pour l’occasion, le match est retransmis sur grand écran dans un square de la ville.

On s’y rend donc, on grignote de la street food sympa (patate / purée fourrée à la viande hachée et frite à l’extérieur). L’ambiance est incroyable ! Tout le monde a son drapeau enroulé autour de soi ou dessiné sur la joue, des vuvuzela pour les enfants et des sifflets pour les autres. Le match commence, on est un peu loin mais chaque action a le droit à son lot de soupirs et d’exclamations ! Contrairement à un match qui aurait été retransmis en France, ici presque pas d’alcool. Un ou deux vendeurs ambulants de bières, mais principalement pour les touristes ! Les locaux eux, mangent de la truite grillée au barbecue (nous enfumant au passage) avec du riz et des haricots, ou des brochettes de poulet grillé en buvant du coca-cola ou de l’inka-cola, soda jaune fluo qui paraît terriblement chimique.

Le match traîne en longueur, les deux équipes ne jouent pas très bien… Après les deux prolongations et toujours 0-0, séance de penalty ! Ça démarre bien, arrêt du gardien péruvien ! Des sourires sur tous les visages…. Jusqu’à ce que la situation ne s’inverse et que l’Australie ne l’emporte, 0-0 (5-4). Déception absolue, le groupe de musique qui était là pour l’occasion entame une chanson mais le cœur n’y est pas… Deux personnes ont déjà demandé à Manon si elle était australienne, alors on ne s’attarde pas, on arbore également une triste mine et on repart vers la jolie place principale.

Lima, escale rapide dans la capitale

Le soir, départ pour Lima en bus de nuit ! Bus relativement confortable mais les gens sont hyper bruyants et très peu d’espace pour les jambes… Je ne dors pas plus de 3h, alors que Manon et ses parents s’en sortent plutôt bien ! Arrivée dans la capitale à l’aurore, on marche une 20aine de minutes jusqu’à notre hostel, une vieille maison. Après un petit-déjeuner, Manon et ses parents partent visiter le centre-ville de Lima, pendant que je fais une grosse sieste !

Elle raconte : « Nous partons à pied à la découverte du centre historique. Malgré les nombreux avis plutôt négatifs sur cette capitale nous avons vraiment appréciés de nous y balader. Beaucoup de jardins et parcs, le centre possède plusieurs rues piétonnes, les bâtiments sont en super état et la place des Armes est magnifique ! Alors nous flânons, nous profitons du soleil devant la cathédrale de Lima et assistons même a un petit concert. »

Ancienne maison de courrier télégraphique, Lima
Spectacle de fontaines, Lima

Nazca, civilisation ingénieuse

Une nuit réparatrice et c’est reparti pour un tour ! 7h de bus, le meilleur qu’on ait eu depuis un moment, pour rallier Nazca un peu plus au sud, et toujours proche de la côte. Le nom réveille en nous des souvenirs lointains, qui n’a pas entendu ce mot une fois dans sa vie ? La petite ville est sympa, assez touristique mais agréable, propre et arborée. On se rend le lendemain sur un premier site archéologique, qui consiste en une série de 7 puits, où l’on descend en cercles pour puiser de l’eau au fond. Entre ces trous, des aqueducs souterrains acheminent de l’eau provenant de sources ou directement acheminée des montagnes, et qui permettent d’irriguer les environs. Ici, on trouve des plantations entières de figues de barbarie, du maïs, du tabac, et un peu plus au nord, des vignes !

Centre-ville de Nazca
Martine et Christian qui attendent les jeunes
Au fond du puit

La civilisation Nazca a succédé à celle de Paracas dont l’épicentre était un peu plus au nord, de l’an 0 à l’an 400 de notre ère. On dit qu’ils étaient cultivés, avec une agriculture avancée et ingénieuse pour l’époque, surtout dans une région si aride. Après un almuerzo típico (2€, riz/poulet ou poisson), on prend un minivan pour nous rendre à un mirador au milieu du désert. Et là, perchés sur une espèce de tour en métal à une trentaine de mètres au-dessus du sol, on les aperçoit enfin…

Nazca, mystère astrologique

Les fameuses lignes de Nazca. Invisibles du sol, inviolées depuis 1600 ans, leur origine reste sujette à controverse. Les uns planchent sur le thème astronomique – elles auraient été créées comme un immense calendrier ou comme une carte du ciel. D’autres optent pour un thème semi-religieux avec une vénération des objets ou êtres terrestres que l’on retrouve dans la forme des lignes (lézard, arbre, grenouille, singe, humain, colibri, condor…etc). Les dernières théories convergent vers un mélange des précédentes, avec une notion en plus, liée à l’eau et à l’agriculture. Il s’agirait de rites ou de demandes célestes pour bénir l’arrivée de la pluie, essentielle à la survie de la civilisation.

Quoi qu’il en soit, par de simples déplacements de pierres, la terre plus blanche au-dessous fait apparaître ces lignes. Et si on compte une petite vingtaine de figures représentant un animal, un objet ou un être humain, on en retrouve des milliers d’autres sur des centaines de kilomètres carrés, simplement tirés là (au hasard ?), se croisant les unes les autres.

L’Arbre et ses racines (à l’envers)
La route qui traverse le désert
Vue de l’ancien mirador, et d’une autre figure

Au cœur de la Vallée Sacrée des Incas

Enfin, après une bonne dose d’histoire et de poussière, on retourne dans notre habituelle et coutumière gare routière. Voici venu l’heure de notre sixième bus en 5 jours, qui nous emmène à Cuzco, la capitale des Incas ! 16h plus tard, quelques épisodes de Stranger Things et peu d’heures de sommeil étant donné l’agressivité du chauffeur sur cette route sinueuse, on respire enfin un peu d’air pur. On reprend ensuite un minivan pour Pisaq, petit village au cœur de la « Vallée Sacrée des Incas », où l’on arrive épuisés.

Le rio Urubamba dans la vallée sacrée
Lumière du soir, Pisaq

Toujours pas de pluie depuis que l’on a quitté l’Equateur ! Ça nous change vraiment et ça fait du bien 🙂 Mais à 3000m d’altitude, il faut quand même se couvrir… On part en randonnée en direction du site archéologique situé 500m plus haut. Je dégote des chemins qui nous font passer entre les maisons (« wasi » en quechua) en adobe (mélange terre-paille), entre les bois d’eucalyptus et les champs de maïs.

En arrivant à l’entrée du site, on découvre deux tarifs (130 soles (32€) pour un billet de 10 jours incluant pleins d’autres sites, et un autre de 70 soles (17€) pour un billet de 2 jours incluant 2 autres sites à Cuzco). Hors, les parents de Manon s’en vont bientôt et on ne pourra rien faire d’autre… On sort le grand jeu avec Manon, elle discute avec le gars qui délivre les billets, et je vais voir la dame qui s’occupe de valider les entrées. On pleure, on argumente, on explique qu’on ne pourra rien faire d’autre, et finalement on fait baisser le prix à 20 soles par personne !! Notre meilleure négo (pour l’instant !) du voyage 🙂

Fermier dans un champ de blé
Vue depuis l’entrée du site archéologique

Pisaq, forteresse inca à 3500m d’altitude

On entre donc sur le site inca, magnifique ! La lumière rasante rend l’expérience encore plus belle. Les terrasses agricoles sont immenses, tant en longueur qu’en hauteur (presque 4m!). Au-dessus, on trouve une forteresse militaire qui domine la vallée et en surveille l’entrée. Pachacutec, l’empereur inca qui aurait fait construire l’ensemble en 1400, était connu pour avoir transformé l’empire et pour lui avoir donné l’envergure militaire qu’on lui connaît aujourd’hui. Des fondations de pierres immenses, encastrées les unes dans les autres à la perfection, n’ont pas bougé d’un centimètre, malgré les siècles passés et les nombreux tremblements de terre. Plus loin, on trouve un ensemble de rues, d’habitations et même un hôpital ! On aperçoit un cerf au-dessus des ruines, ainsi qu’une biche en redescendant au village. Pour l’instant le condor se cache toujours…

Cuzco, capitale de l’Empire Inca

De retour à Cuzco pour 2 jours, on a loué un petit appartement dans le centre historique. Vieillot et étonnamment agencé, il nous permet tout de même de cuisiner un peu comme à la maison. A 3400m d’altitude, il fait frais dans la ville et bien évidemment, aucun chauffage en vue ! Alors le soleil de la journée fait du bien ! On se balade dans les ruelles étroites, dans les grandes avenues et sur la plaza des Armas (il y en a une dans chaque ville et village du Pérou – comme des plazas Bolívar enColombie et en Équateur ou des Général de Gaulle chez nous 😅). Il règne dans la ville une certaine ferveur.

En effet, toute la semaine, c’est l’Inti Raymi, littéralement la « fête du soleil ». Le 21 juin, jour de l’été chez nous et de l’hiver ici, le jour où le soleil est le plus loin, de nombreuses cérémonies et sacrifices étaient organisés par les Incas afin que le soleil revienne. Les Espagnols, en débarquant, ont gardé la fête mais l’ont déplacée au 24 juin, ce qui correspond à une autre fête chrétienne (la Saint Jean). Avant la grande fête du 24, il y a toute la semaine des processions costumées venant de tous les villages de la région. Quelques groupes, genre fanfare, accompagnent les danseurs, mais la musique est assez peu variée (concrètement deux chansons tournent en boucle toute la journée !), et les danses sont également répétitives ! Heureusement que les costumes sont magnifiques 😀


On profite d’être en ville et de la venue de Martine et Christian pour faire quelques emplettes ! L’heure pour de bons fous rires et des négociations intenses lors de l’achat de tous ces magnifiques habits aux motifs et couleurs sud-américaines.

Train pour Aguas Calientes

Mardi 22 juin, départ pour Aguas Calientes. Ce village au pied du Machu Picchu n’est accessible qu’à pied ou en train. Nous partons le matin tôt de Cuzco, et après 2h de minivan nous arrivons à Ollantaytambo, dans la vallée sacrée. On embarque dans le train, grâce aux parents de Manon qui nous ont fait un beau cadeau en nous payant les billets, nous évitant ainsi 7h de bus et 3h de marche… Seulement 2 compagnies se partagent les trains, Peru Rail et Inca Rail, deux compagnies filiales de l’Orient Express. Wagons bleus pour les uns et verts pour les autres, les deux possèdent un look un peu vintage de l’extérieur mais sont très confortables à l’intérieur. Le paysage défile dans la vallée…

Des ruines incas de terrasses un peu partout, même dans des zones non touristiques. On descend en altitude en longeant la rivière – de 3000m nous arrivons à 2000m, et la végétation s’est densifiée autour de nous. Nous apprendrons le lendemain que cette ligne de chemin de fer existe depuis 1905, reliant Cuzco à la forêt amazonienne, notamment pour le transport de marchandises. L’arrivée au village est assez dépaysante. Enclavée entre des falaises granitiques vertigineuses et une jungle omniprésente sur des versants tout aussi abrupts, on se demande bien pourquoi cette ville a été construite. Mais on comprend vite… Des hôtels, des restaurants et des magasins de souvenirs, voilà ce qu’on y trouve. Je laisse Manon et ses parents déambuler pendant que je passe un peu de temps à l’hôtel, en proie à des maux de ventres aigus.

Train à Ollantaytambo
La famille dans le train
Vue d’Aguas Calientes

Touristes et turista

Après une (très) mauvaise nuit pour ma part, puisque mes maux de ventres se sont transformés en la plus forte des turistas depuis le début de ce voyage, nous prenons le bus de 6h qui nous emmène au Machu Picchu. Nous prenons vite de la hauteur, on semble rejoindre les cieux. Manon trépigne d’impatience à l’idée de découvrir cette merveille du monde moderne qui l’a faisait languir depuis si longtemps !

Notre guide Julio (Cesar !), qui parle un français impeccable, nous attend à l’entrée. Après quelques minutes de marches nous le découvrons enfin ! Sur une crête étroite, perché en haut d’un double précipice vertigineux, cet ensemble de maisons et de rues en pierre semble se tenir en équilibre. En arrière plan, une montagne pyramidale domine cette ville fantôme et semble lui servir de couronne. En haut de celle-ci, d’autres ruines ont été retrouvées et ne sont accessibles qu’au prix d’une ascension vertigineuse, et de la signature d’une décharge de responsabilité en cas d’accidents !

Machu Picchu, « vieille montagne » en quechua

Machu Picchu, merveille du monde

Notre guide nous raconte un peu l’histoire du site…

Comme je le disais auparavant, le chemin de fer existait déjà entre Cuzco et la forêt amazonienne depuis 1905, passant ainsi à quelques centaines de mètres de l’endroit, sans que personne ne l’ai jamais découvert. Pas d’occidentaux, en tout cas. Hiram Bingham, explorateur américain, était venu au Pérou afin de découvrir le dernier bastion de la résistance inca face aux espagnols.

Il arrive donc par le train à Aguas Calientes en 1911, et demande aux quelques villageois qui ne parlent que quechua, s’ils connaissent un lieu où l’on trouverait de vieilles pierres, sûrement ensevelies sous la végétation. Évidemment personne ne le renseigne, sauf un petit garçon, qui l’emmena à travers la forêt, crapahutant dans la pente. Il découvrit ainsi quelques familles vivant dans les ruines de ce site mythique, isolées de tous. Il revint quelques années plus tard avec plusieurs équipes d’archéologues, d’historiens, de photographes et des ouvriers locaux pour entreprendre les premières fouilles.

Julio nous apprend également que les lamas ne peuvent porter que de petites charges, et n’étaient utilisés qu’à des fins religieuses. Par exemple pour le 21 juin, ils étaient sacrifiés sur l’autel de la place centrale, et les restes étaient laissés tels quels afin que les condors viennent les transporter vers le ciel – c’était les messagers des dieux.

Autel à sacrifice, Machu Picchu

El Dorado

Aucun or ni argent n’a été retrouvé sur le site. La légende raconte que les derniers habitants se seraient enfuis pour construire une cité en Amazonie avec leurs richesses, perpétuant la légende de l’El Dorado (qui n’est pas la même que nous avions entendue en Colombie 😉). La réalité pencherait plutôt pour un pillage du site lors les siècles précédents sa découverte.

Alors que l’on déambule dans les ruines, le soleil apparaît derrière les montagnes. On comprend alors comment ce site improbable a été choisi. Il reçoit les premiers rayons du soleil des environs, et la lumière qui rayonne est magique. L’herbe se teint d’or, les pierres brillent et la chaleur réfléchie est presque instantanée. On commence aussi à voir des groupes apparaitre derrière nous, plus haut sur la montagne – après 4 jours de marche sur le Chemin de l’Inca, ils passent la porte du Soleil, ancienne et véritable route que prenaient les habitants pour ce rendre en ce lieu sain. Malheureusement (ou heureusement ?!), ce trek nécessite un permis et le passage par une agence, et les tarifs oscillent entre 500 et 800 US$…!!

Bâtiment religieux
Maisons ou greniers
Partie résidentielle et industrielle du site

Retour à Cuzco

Je m’éclipse rapidement pendant la visite pour un passage express dans les buissons, malgré les protestations des gardes du site. Mon ventre me travaille et j’écourte la visite. Nous redescendons à pied au village, et le retour à Cuzco dans la même journée fut à la fois compliqué et douloureux pour moi… Mais je vous épargne les détails !

On touche à la fin de ce séjour à 4, c’était intense mais vraiment passionnant. Merci d’être venus nous voir, je crois que Manon était ravie que vous partagiez un bout de son tour du monde 😉

On prévoit quelques jours de repos pour se remettre de toutes ces péripéties, amortir un peu le budget, et guérir cette maudite turista ! 😋

Que tengan un buen viaje ! ✌️

Theo

9 commentaires

  • Marcel ILTIS

    Merci Théo pour cette visite très détaillée du Pérou . Ça me rappelle quelques souvenirs , car en 1978 à l’occasion de la Coupe du Monde de football en Argentine, j’avais fait un périple de 6 semaines en traversant Argentine Bolivie et Pérou .
    Je me revois encore dans le train en direction du Machu Pichu à rager en m’apercevant que je m’étais fait piquer dans la poche de devant de mon jean un billet de 50 francs que j’avais rangé après m’être acheté un coca mais qui n’avait pas échappé a l’œil aiguisé d’un des nombreux de desperados qui passaient leur temps à traverser le train bondé à grand renforts de Permisso, permisso …
    Et je me revois aussi faire le trajet du centre ville de Cuzco a l’aéroport ( pour aller a Lima le seul trajet que nous avions fait en avion pour passer la Cordillère…) à pied avec les sacs à dos sur la route a 2 voies jonchée de pierres dans un climat un peu insurrectionnel compte tenu d’une grève générale qui agitait le pays
    Voilà pour mes quelques souvenirs d’aventurier vieux de presque 45 ans que votre récit a fait remonter en surface mais qui n’ont rien à voir avec tout ce vous avez et allez emmagasiner tout au long de votre merveilleux voyage .
    Bises à tous les 2
    Marcel et Corinne

    • jamais2sans-sacs

      Bonjour Marcel,

      Quelle aventure ! 4 décennies se sont écoulées mais les aventures de voyage restent similaires et toujours aussi épique ! Merci de nous avoir partagé ton expérience, belle épopée également 😉
      Toujours un peu décevant de se faire faire les poches dans des endroits aussi incroyables, mais bon… Ca fait partie du « jeu », il faut rester vigilant.

      Bises à tous les deux,
      Théo

  • martine

    A la lecture de ce récit, je me revois passer quelques nombreuses heures dans les bus, découvrir la côte aride péruvienne , déambuler dans les belles villes du Pérou, et le top arriver ensemble au Macchu Pichu! Quels moments magiques nous avons partagés tous les quatre!
    Ce fut un mois riche en émotions, en émerveillement et en bons fous rires!
    Merci de nous avoir permis de vivre tout cela et denous avoir supportés!!
    Muchos besos.
    Martine

  • Chou

    Votre article me fait remonter plein d’émotion, à la lecture du commentaire de Marcel je vois que je ne suis pas le seul. Merci encore à vous deux pour ce périple, prenez soin de vous et profitez comme dirait mamim bisous

  • robin

    Super article encore! et trop bien toute les photos dans la galerie!
    mais dite moi? vous commencez pas a prefere les chiens au chat? sa a changer depuis le debut je trouve ^^

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *